[BG] Girembelle

Chapitre 1: L'Enfance

Les gens disent que les petites filles naissent dans les roses, et que les petits garçons naissent dans les salaces...moi, je suis née sous l’ombre d’un bolet. Au milieu des pissenlits et des tournesols. Entre les épis de blés et d’avoines. C’est en pleine nature que j’ai grandi.

Je sais que j’ai vécu une enfance heureuse au milieu de centaines de fleurs et de plantes. Même si mes parents adoptifs, qui m’ont découverte par hasard au cours d’une récolte de céréales, et qui m’ont donné mon prénom, Girembelle, habitaient à Bonta, je passais le plus clair de mon temps en dehors des murs de la ville, dans les champs. Je me rappelle encore de ma mère qui m’apprenait à lire et à écrire, sous les branches d’un frêne...enfin qui essayait de m’apprendre à lire et à écrire, car comme tout les sadidas, je passe le plus clair de mon temps à dormir. Mon père m’amenait souvent à la foire du troll pour gagner les peluches qui décoraient ma chambre...enfin, pas très normale cette chambre comme diraient certains. J’avais fait pousser des lierres tout le long des murs de pierre, et j’avais, pendant une journée entière, fait transporter de la terre de dehors pour que le sol soit moins dur. Bref, tout se passait bien, j’avais mon petit chez moi.

J’ai grandi, insouciante de la dangerosité du monde qui m’entourait. Arrivée à mes quinze ans, malgré les maintes recommandations de mes parents sur les monstres qui s’y cachaient, je décidais de passer par les bois de Litneg pour arriver plus vite à la maison, qui se trouvait au Nord de la ville. C’est alors qu’un mulou surgit de derrière un arbre, avec ses pattes griffues et tranchantes en avant, et son regard menaçant me regardant. J’hurlais, et j’essayais en vain de l’arrêter en créant des ronces autour de lui qu’il détruisait sans effort en les piétinant. Il marchait plus vite que moi, et il était maintenant tout proche. J’étais perdue à moins qu’un miracle ne se produise. Le sol trembla alors sous moi, sans que je m'y attende, et une odeur très étrange se propagea dans l’air. Un mélange de fleurs d’edelweiss, d’orchidées. Je regardai alors avec effarement le mulou tombé avec un bruit sourd sur le sol. Je ne comprenais pas. Et je compris trop tard que la senteur était nocive, car mon regard se brouilla, et je tombais dans les pommes.

Quelques jours plus tard, je me réveillais, en sueur, dans mon lit. Mon père et ma mère à mes côtés, veillant à mon chevet. Je me rappelais d’un coup de l’événement. Je tremblais, et je reçus une étreinte affective, avant que l’on m’explique pourquoi j’avais survécue.

-Ta peur t’a fait déclencher, inconsciemment, des poisons mortels, qui ont tués le mulou. Tu as survécu car nous sommes arrivés à temps, avec un ami Eniripsa, qui t'a soigné. Le secret pour ne pas subir de dégâts est de se désenvoûter, mais tu es encore trop jeune pour ça, mais tu peux te transformer en arbuste, tu n’auras rien grâce à ça. De plus, cette expérience nous a appris que tu es une Sadida fourbe, Girembelle...

Il est temps pour toi de découvrir le reste du monde, tu es assez forte à présent, tu partiras dès que tu seras rétablie pour Astrub, c'est là que tu développeras tes compétences et que tu pourras débuter en toute sérénité...

Chapitre 2 : Changement d’élément

« -Girembelle ! Va te laver tu pues !
-Mais euh...j’y peux rien si mes pets ils ne sentent pas bon Kiki ! Bon d’accord je vais me laver... »

C’est en boudant que sortit une sadidette de l’aéroport du château d’Amakna. Grande, les habits violets, la peau rose, suivie d’une multitude de poupées. Elle avança jusqu’au coin d’eau le plus proche, se mit sur le bord et regarda les petits poissons qui nageaient. Elle pensa à Kinji qui l’avait réprimandé pour qu’elle aille prendre un bain. Et également à tous les passagers de l’Air Force Sram qui se plaignaient de son odeur. Elle se renifla avec un air morose. Bon, si ils le disaient tous...Elle regarda si personne n’était dans le coin, et se déshabilla pour prendre ce bain réclamé depuis qu’elle était partie chasser des kanigrous puants en pétant à chaque fois qu’elle en croisait. Elle frissonna. L’eau était encore froide au printemps, même si elle ne s’était pas épilée et qu’elle avait autant de poils d’un bitouf des plaines. Elle se savonna, se frotta...et aspergea d’eau Kinji quand il se téléporta sur le bord de la rivière, pour essayer de le faire fuir.

« -Kinji ! Sale pervers !
-Tu fais chier je suis ton mari, j’ai le droit de te voir toute nue...Raaahh, t’m'as foutu du savon dans les yeux ! Tu saoules Girem !
-Fallait pas venir, na ! Viens me frotter le dos tiens, j’y arrive pas, elle est nulle la brosse que tu m’as passée ! En plus mes poils ils sont tout ébouriffés maintenant ! Va falloir que je me peigne...Sinon c’est pas mal de se laver, c’est vrai que je pue moins... fit-elle en s’approchant du bord.
-Ouai t’as vu ! fit Kinji en frottant le dos de sa compagne. Tu vas te laver plus souvent maintenant ?!?
-Ok si ça peut te faire plaisir ! »

Elle lava également ses poupées, et répara les coutures qui se détachaient, avant de sortir de l’eau, en vérifiant que Kinji avait le dos tourné et qu’il contemplait les sangliers, avec l’envie de les tuer pour en faire le repas du soir. Elle s’habilla en vitesse, et alla le rejoindre, lui fit un bisou sur la joue, et toute contente, elle lui dit :

« - Allez je passe eau mon cœur ! Comme ça je sentirais meilleur ! On se fait des côtes de porc grillées pour fêter ça ?
-Ok ! »