Xyta Tofu
Nombre de messages : 5 Age : 29 Habitat : Inconnu Classe : Sacrieur Date d'inscription : 04/04/2010
| Sujet: Histoire d’un aller et retour… Lun 12 Avr - 23:34 | |
| Le vent se leva sur les plaines qui surplombaient la ville, il filait ébouriffant les épis d’ors qui ployaient sous son souffle…Les pâles lunes aux diverses couleurs douçâtres laissaient place aux premières lueurs de l’aube. Un pèlerin solitaire venant des plaines ardentes se délectait de la faible brise, il étira ses muscles et repartit le dos vouté par l’âge. Lorsqu’il arriva aux portes de la cité de Bonta l’agitation quotidienne était revenue, les rues étaient bondées de divers moyens de transports. Certains étaient conventionnels, d’autres utilisaient la magie. Un disque volant que seul un important dignitaire pouvait s’offrir fila au dessus des toits. Le vieillard se mouvait tel un félin à travers la foule. Il détaillait les passants, pour la plupart habillés de loques, aucune étincelle ne brillait dans leurs yeux. Son instinct le guidait à travers le dédale de ruelles. Il s’arrêta devant une veille bicoque qui semblait être sur le point de s’effondrer. Un éclair s’en fût dans sa mémoire et un souvenir immémorial immergea lentement dans celle ci. Ne sachant ce que cela était il reprit ça route. Il passa à nouveau près des enfants qui jouaient et tout lui revint… C’était en des temps immémoriaux pour n’importe quel être vivant, à l’époque des débuts de l’art, ou de la magie comme certains se plaisent à l’appeler. Il revit les vastes plaines inoccupées à l’époque, ces plaines que seuls les aventuriers en quête d’une quelconque engeance à pourfendre osaient parcourir. Il était de ceux qui avaient connu la fondation de l’Amakna, de ceux qui avaient vu l’avènement de nombreux rois qui assouvissaient leurs sombres desseins en prétendant sauver le peuple. Rares sont ceux qui se souviennent de cette époque car les deux empires au pouvoir actuellement ne veulent pas voir leurs suprématies s’écrouler à cause de fautes du passé. Ils détruisirent donc toutes preuves de leurs erreurs et commencèrent à manipuler le peuple grâce à des subterfuges devenus communs de nos jours. Un faible mistral chatouilla la barbe du vieillard et le ramena dans la ruelle qui lui paraissait vide et froide. Une unique perle roula sur sa joue sèche. Il essayait encore de se souvenir de ce lointain passé mais cette réminiscence s’échappait déjà. C’était comme tenter d’attraper de l’eau à mains nues. Le pèlerin reprit sa route à travers la capitale, tel un fantôme venu du passé. Il s’en alla comme le vent qui caresse les épis. Ainsi commence le récit des terres du monde des Douze. | |
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