Candidature de Boblaypongeusagee [Accepté]

<< Veuillez maintenant attacher vos ceintures, le Bouing 312 s'apprête à décoller. >>

Les passagers acquiescèrent et attachèrent leurs ceinture dans un tumulte de "Clac!" résonnants. Le silence fut rompu par quelques raclements de gorge, seuls sons que les passagers étaient en mesure d'émettre tant l'anxiété les rongeait. Leurs craintes étaient palpables. Ils avaient probablement été informés par leurs assureurs que ce voyage n'étai pas sans risque. Ils participaient en effet à l'inauguration du Bouing 312, piloté par la téméraire Isaya. On leur avait promis un voyage fort en sensations, une bonne dose d'adrénaline quoi.

<< Toboggans armés, portes verrouillées. Décollage imminent. >>

Chacun ravala sa salive et ferma les yeux. On assistait, crispé, à un évènement qui pouvait bien être le dernier de sa misérable vie. Et tout d'un coup, les réacteurs s'embrasèrent, et le Bouing 312 fila vers les cieux, puis retomba, heurta de nouveau le pavé, et décolla pour de bon.Tonnerre d'aplaudissements des uns, pendant que les autres remettaient les estomacs à la place qui était la leur. Tout le monde fit honneur à Isaya, et vaqua de nouveau à des occupations sans danger. L'hotesse entama l'habituel discours de mise en garde et détailla les différents appareils de survie, au cas où. Ses contours étaient si bien dessinés qu'elle n'eût aucun problème pour capter l'attention de la gent masculine. Les femmes lui jetaient un regard amer. Un accident interromput cette voix fruitée.

Là où auparavant se tenait la charmante hotesse, un Xélor l'avait remplacée. Un peu cambré, gonflant le torse, relevant le menton : il avait fière allure. Il était vêtu d'une ample robe salie par l'usure. Son bras, aux muscles saillants et nettement visibles par dessus la robe aux manches parfaitement coupée, agitait un papier cartonné.L'hôtesse gisait contre le mur, échevelée, évanouie. Les passagers, éblouis par la transformation, laissèrent échapper des cris de stupeur. La gent féminine roucoulait à présent, leurs yeux allant du bel Apollon à leur mari insignifiant. Le Xélor se déplaça silencieusement vers le cockpit, avec une prestance qui n'avait aucun égal. Il tendit son papier cartonné, un billet d'avion vendu par la compagnie Air Force Sram. Le bras toujours tendu, il attendait patiemment que l'on s'empare de la carte et qu'on le mène vers un quelconque siège. Ou encore qu'on le jette dans le vide où il sentirait l'air enivrant quelques instants avant de s'écraser lamentablement au sol.

La décision appartenait au personnel compétent.